23 septembre 2024

MOTION DU SNPF rédigée au terme de son Conseil d’Administration qui s’est réuni les 21 et 22 septembre 2024 à Lyon

 

Le Syndicat National des Pédiatres Français, réuni en conseil d’administration les 21 et 22 septembre 2024, déplore à nouveau que :

concernant la mortalité infantile, la France, auparavant en 3e position des pays européens de l’OCDE entre 1996 et 2000, se trouve aujourd’hui au 22e rang (source INSEE) ;

l’enfant ne semble pas être une préoccupation de nos gouvernants; l’absence d’élaboration d’un réel plan de santé pour l’enfant suite aux « Assises de la santé de l’enfant » en est le témoin. Malgré dix-huit mois de travaux, ces Assises ne reconnaissent aucune place claire du pédiatre de ville dans le parcours de santé de l’enfant !

Le SNPF regrette que, malgré les négociations conventionnelles, le choc d’attractivité n’a pas eu lieu. Celles-ci, une fois de plus, ont nié l’expertise des pédiatres : formation initiale spécifique de 60 mois, formation continue spécifique, et exercice exclusif de la pédiatrie.

Les revalorisations concernent essentiellement l’enfant de moins de 2 ans et négligent l’incontournable rôle des pédiatres libéraux dans sa prise en charge jusqu’à 18 ans, et particulièrement de sa santé mentale.

Sur la période 2012-2020 L’Igas note une baisse de 15 % de l’exercice libéral exclusif des pédiatres, soit 3 % par an qui s’explique justement en grande partie par cette baisse d’attractivité.

Le choc de simplification de la nomenclature des pédiatres n’a pas eu lieu. La création d’une consultation pédiatrique spécifique a été refusée, alors qu’elle est admise pour d’autres spécialités médicales.

Les difficultés à gérer une entreprise médicale performante demeurent, et entravent l’exercice d’une médecine pédiatrique de qualité.

Le SNPF refuse le déclin français de la pédiatrie libérale, et continuera de se battre dans l’intérêt de la santé de l’enfant.