Après 18 mois de travaux , les assises ont accouché d’une série de mesures mais sans évocation d’un vrai plan de santé pour l’enfant.
La pédiatrie libérale y est quasi absente : rien sur la place du pédiatre libéral ni sur le parcours de soins de l’enfant en ambulatoire.
On note cependant la volonté d’augmenter d’ici 2030 le nombre de pédiatres en formation à 600 par an. 600 , chiffre que nous réclamions il y a 20 ans. Mais sans réelle annonce sur la formation des médecins généralistes, il faudrait dès maintenant envisager de doubler voire tripler le nombre de pédiatres en formation. Une fois formé ces pédiatres resteront-ils à l’hôpital ? (Les pédiatres des hôpitaux généraux en ont eux aussi cruellement besoin ). Mettre l’accent uniquement sur les surspécialistes pédiatres se fera aux dépends de la pédiatrie générale pourtant indispensable en ville et dans les hôpitaux généraux.
Ces mesures mettent en avant un examen obligatoire à 6 ans , examen qui existait avant la refonte des 20 consultations obligatoires et où il avait disparu. Pourtant indispensable il réapparait au cours de ces assises.
L’attractivité des pédiatres libéraux n’est pas au rendez-vous , la convention n’apportant aucune valorisation pour les enfants de plus de 2 ans. Ce défaut d’attractivité va de pair avec le manque de reconnaissance du rôle du pédiatre libéral qui reste invisible pour nos tutelles.
Par contre ces mesures mettent en avant l’accès direct aux orthophonistes. Pourquoi pas ? Mais quand on connait les délais d’obtention de rendez-vous pour un enfant déjà vu et diagnostiqué par un pédiatre : 6 à 12 mois de délai soit la perte d’une année scolaire. Il est légitime de se poser la question sur les nouveaux délais engendrés par l’accès direct.
Ces assises et la nouvelle convention seront-elles à l’origine de la mort de la pédiatrie libérale : les enfants n’auront plus la chance d’avoir accès au médecin le plus apte et le plus compétent pour leur santé.
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